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Krauth : la requête en nullité de la défense rejetée
mise en ligne le mercredi 7 mai 2003

La défense de Stéphane Krauth avait soutenu que le dernier interrogatoire du juge d’instruction avait été mené ’uniquement à charge". La chambre de l’instruction l’a déboutée, hier.


La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Metz a rejeté hier la requête en nullité introduite par Me Dominique Boh-Petit, visant à faire annuler le dernier interrogatoire de Stéphane Krauth, mis en examen pour "enlèvement, séquestration et viol ayant entraîné la mort" de la jeune Karine, le 22 juillet 2001 à Bitche. Dans ses conclusions, l’avocate avait soutenu que cette audition "relevait davantage du réquisitoire ou d’un acte de mise en accusation que d’un interrogatoire à charge et à décharge". La défense avait notamment expliqué que lors de son dernier face-à-face avec le juge, le 29 novembre 2002, Stéphane Krauth n’avait pas été invité à s’expliquer sur les faits mais à "donner son avis sur la version" du magistrat instructeur. "Or, le juge doit instruire sans parti pris, sans privilégier l’accusation au détriment de la défense. Il ne doit pas négliger les explications de la personne poursuivie", avait-elle encore plaidé devant la cour, citant la jurisprudence. "L’interrogatoire [contesté] ne comporte que des éléments à charge, le juge tenant pour acquis le caractère volontaire de l’agression, et donc du choc initial, de même qu’il soutient que Stéphane Krauth a étranglé la jeune Karine, ce que nous contestons", avait conclu Me Boh-Petit, demandant l’annulation du procès-verbal. La chambre de l’instruction, présidée par Marie-Agnès Mirguet, n’a pas fait droit à cette requête, jugeant l’interrogatoire conforme aux dispositions du code de procédure pénale.

La partie civile "satisfaite"

Me Roger Wourms, avocat de la famille de Karine (partie civile), s’est félicité hier de cette décision, assurant que "le dossier apportait la preuve" que la jeune lycéenne avait été intentionnellement renversée.

Son instruction étant close, le juge Vincent Raffray devrait très rapidement rendre une ordonnance de mise en accusation - récapitulant les éléments recueillis durant deux ans d’instruction - et renvoyer Stéphane Krauth, de même que son ex-concubine Péroline, devant une cour d’assises. Sauf appel de l’une des parties, la chambre de l’instruction ne fait plus office de "filtre" obligé, dans les procédures criminelles. Le procès pourrait se tenir à la fin de l’année, au plus tard début 2004.

 

Nicolas BASTUCK
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