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Les convictions du camp de la victime
mise en ligne le vendredi 7 février 2003

Alors que l’instruction de l’affaire Karine vient de s’achever, l’avocat de la famille Schaaff se dit convaincu que Karine n’a pas été victime d’un accident. Quant à Péroline, son avocate replonge maintenant dans les arcanes du dossier.


Malgré le sentiment d’inachevé laissé par la fin de l’instruction du dossier Karine, Me Wourms, avocat de la famille Schaaff, a indiqué hier qu’il était convaincu de la culpabilité de Stéphane Krauth et qu’il s’attacherait à le démontrer : "Il y a assez d’éléments à charge." Sa conviction repose sur les rapports des experts et sur les déclarations des témoins. Pour lui, il ne fait "aucun doute que Krauth a prémédité son acte, puisqu’il a été vu rodant sur la zone industrielle par des témoins". Me Wourms précise également que "la vitesse du véhicule, les analyses des traces de freinage et leur angle net vers l’accotement" confortent la thèse selon laquelle Karine Schaaff n’a pas été percutée fortuitement comme le déclare depuis le début Stéphane Krauth.

Me Wourms se réfère également aux conclusions des médecins légistes pour souligner que "les fractures relevées sur le corps de Karine ne proviennent pas du choc", même si le rapport d’autopsie n’avance que des suppositions sur l’apparition des lésions et ne privilégie aucune version. Vitesse, traces de freinage, blessures, des éléments suffisants pour confondre Krauth selon le défenseur de la partie civile. En revanche, l’avocat reconnaît qu’il "sera beaucoup plus difficile de prouver le viol".

De son côté, Me Loescher-Lorioz, avocate de Péroline, jadis compagne de Stéphane Krauth, et mise en examen pour "modification des lieux d’un crime en vue de faire obstacle à la manifestation de la vérité" pour avoir sans doute contribué à la crémation du corps de Karine, va mettre à profit les prochains jours pour "examiner certains points de droit afin de voir si toute la procédure est conforme". Un décorticage visant, éventuellement, à réclamer une requalification du chef d’accusation. Quant à Péroline, forcée de se tenir à l’écart des médias par le juge d’instruction, elle pouponne. Son deuxième enfant vient de naître. Péroline doit avoir aujourd’hui 20 ans.

 

Thierry FEDRIGO
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