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Stéphane Krauth décide de se taire
mise en ligne le samedi 30 novembre 2002

Mis en examen pour ’meurtre suivi, précédé ou accompagné de viol’ dans l’affaire de la disparition de Karine à Bitche en juillet 2001, Stéphane Krauth a écourté son interrogatoire récapitulatif, hier.


L’interrogatoire récapitulatif de Stéphane Krauth qui s’est déroulé hier dans le cabinet du juge Vincent Raffray, a terminé en queue de poisson. Il s’agissait pour le magistrat de reprendre un à un les éléments du dossier de Karine Schaff, disparue le dimanche 20 juillet 2001 à Bitche, et de les confronter aux déclarations du mis en examen, avant d’amorcer la conclusion de l’instruction. Malheureusement, l’audition a tourné court au bout d’une heure environ.

Stéphane Krauth a refusé de répondre aux questions de Vincent Raffray au moment d’évoquer les conditions de la mort de la jeune Karine. Le juge a néanmoins poursuivi son interrogatoire malgré le silence obstiné de son interlocuteur. Las, Me Dominique Boh-Petit, avocate de Stéphane Krauth, a indiqué à sa sortie du palais de justice que son client s’était refusé "à aller plus loin dans ses réponses en raison de la manière de procéder du juge". Un dialogue de sourd se serait en effet progressivement instauré entre le juge et Krauth.

L’impossible dialogue

Ce dernier campe sur ses positions depuis le début de l’affaire, expliquant que le décès de Karine était accidentel, tandis que le juge Raffray aurait acquis la conviction que Krauth est coupable d’avoir prémédité le meurtre de la jeune fille et envisagerait de le renvoyer devant les assises. Arc-bouté sur sa version, Stéphane Krauth a donc estimé qu’il n’était pas entendu. "Le juge a ses certitudes", a indiqué Me Dominique Boh-Petit. "Et pourtant, il n’en existe aucune aujourd’hui encore quant aux causes de la mort et à l’hypothèse du viol."

Maintenant, le juge pourrait se diriger vers la fin de l’instruction. La défense aura alors vingt jours pour réclamer des actes supplémentaires (expertises, confrontations...) et soulever des nullités de procédure. Au magistrat ensuite d’orienter son ordonnance de renvoi : la cour d’assises ou la chambre correctionnelle ?

 

Thierry FEDRIGO
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