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Péroline, témoin assisté : "Devant moi, Stéph’ avouera"
mise en ligne le samedi 11 août 2001

Péroline, compagne de Stéphane Krauth, est ressortie jeudi soir du bureau du juge d’instruction avec le statut de "témoin assisté". Dans la perspective de la confrontation prévue vendredi prochain.


Le statut de témoin assisté, mis en oeuvre par la loi du 15 juin 2001 sur la présomption d’innocence, s’applique à "toute personne mise en cause par un témoin ou contre laquelle il existe des indices rendant vraisemblables qu’elle ait pu participer, comme auteur ou complice, à la commission des infractions dont le juge est saisi". Un statut intermédiaire entre le simple témoin et le mis en examen.

Après avoir dit au juge que Stéphane Krauth avait "sans doute violé, étranglé puis brûlé le corps de Karine", Péroline avait à son tour été mise en cause par son fiancé, jeudi après-midi dans le cabinet du juge Vincent Raffray, Krauth l’accusant de l’avoir aidé à faire disparaître le corps de la lycéenne, dans la nuit du 22 au 23 juillet. Le juge d’instruction donne-t-il du crédit à ces allégations ?

Difficile à dire. Reste qu’en faisant de Péroline un "témoin assisté", il indique qu’il n’exclut pas totalement l’hypothèse d’une complicité indirecte. Mais cette décision peut être aussi interprétée comme une marque de loyauté, le témoin assisté pouvant accéder au dossier et, comme son nom l’indique, s’attacher les services d’un avocat.

Alors qu’une confrontation devrait être organisée vendredi prochain, ce statut offrira en quelque sorte une "égalité des armes" aux deux jeunes concubins, devenus adversaires par la force des choses. En début de semaine, Péroline rencontrera l’avocat sarregueminois que la justice vient de commettre d’office.

En attendant ce grand déballage, Péroline a été mise au vert loin de Bitche par les services sociaux. Elle et sa petite fille Léa (trois mois) se reposent depuis hier après-midi dans un foyer pour mères célibataires. Nous avons pu la rencontrer, hier soir. "Lorsque le juge m’a dit que Stéphane m’avait accusée, j’ai aussitôt fondu en larmes. C’est dégueulasse d’avoir voulu me mettre dans le coup. Lorsque Stéphane est rentré [ce dimanche 22 juillet], je regardais la télé. Ensuite, je suis allée me coucher. Je me souviens m’être réveillée vers 3h du matin pour donner un biberon à la petite. Stéphane n’était ni dans la chambre, ni dans la cuisine. Ça ne veut pas dire qu’il n’était pas dans une autre pièce. J’ai dit tout ça au juge, il m’a dit qu’il me croyait plus que Stéphane", devait-elle nous confier. Qu’entend-elle dire au père de sa petite fille, lors de la confrontation ? "Que tout ça est dégueulasse. Mais je pense qu’avec moi, Stéph’ avouera". Pour le reste Péroline continue à penser que Krauth n’était pas seul, le jour des faits : "C’est clair, il disait toujours "on" et jamais "je"".

 

Nicolas BASTUCK
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