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L’utilisation d’un gaz lacrymogène confirmée
mise en ligne le jeudi 23 août 2001

Les expertises diligentées par le juge Vincent Raffray, dans le cadre de son enquête sur la mort de Karine, révèlent bien la présence de particules d’un gaz lacrymogène sur la selle du vélo de la victime.


Un premier élément "objectif" vient épaissir un peu plus le volumineux dossier de l’instruction conduite par le magistrat de Sarreguemines, sur les circonstances de la fin tragique de Karine Schaaff. La présence de résidus d’un gaz lacrymogène sur la selle du vélo de Karine confirme donc l’utilisation d’une bombe le jour du drame. Lors de sa garde à vue, suite à son interpellation, le 1er août, Stéphane Krauth, mis en examen pour "meurtre suivi, précédé ou accompagné, de viol", avait mentionné détenir une telle arme. Il avait alors justifié l’achat d’une bombe lacrymogène à la suite d’une agression dont avait été victime sa compagne Péroline, le 19 juillet à Mulhouse. Plus tard lors de cette audition, l’intéressé confessera bien l’utilisation d’une bombe lacrymogène juste après avoir renversé Karine. Mais il l’attribuera, à l’encontre de la victime, à son ami Sébastien Suck qu’il présentait alors comme son passager au moment des faits. Sans toutefois fournir les raisons de ce geste. "Je ne me souviens plus si j’ai percuté la fille et Suck est sorti de la voiture pour la gazer alors qu’elle était à terre ou si en passant à hauteur de la fille il l’a aspergée et qu’elle est tombée sur le véhicule" expliquait-il alors aux enquêteurs.

Une fois Sébastien Suck disculpé, Stéphane Krauth reprendra à son compte, dans le bureau du juge, l’utilisation de la bombe lacrymogène. "Il a expliqué s’être servi de la bombe lacrymogène en projetant du gaz sur le visage de Karine, après l’accident, afin qu’elle n’identifie pas sa plaque d’immatriculation", confirme Me Martial Gagneux, l’avocat de Krauth.

Sur la base de ces explications, "la confirmation de la présence d’un gaz lacrymogène sur la selle ne constitue pas une surprise", poursuit le conseil, depuis son cabinet de Sarreguemines.

En début de semaine, Sébastien Suck a réitéré ses allégations à l’égard de son meilleur ami. Auditionné par le juge Vincent Raffray, au terme de son hospitalisation, il a confirmé ses premières déclarations portant sur les sombres desseins de Stéphane Krauth, peu de temps avant la mort de Karine. Deux jours avant le drame, celui-ci lui aurait bien confié qu’il voulait "renverser, carotter une fille et se la faire". La veille, alors que Stéphane le raccompagnait en voiture à Bitche, Sébastien aurait été à nouveau témoin de cette funeste détermination : "Il m’a montré une barre pour démonter les roues de voiture et a précisé qu’"il frapperait la fille si elle se défendait"", rapporte-t-il.

Péroline, elle, attend en la redoutant la prochaine confrontation avec Stéphane Krauth. L’épreuve devrait intervenir début septembre. "Elle est au trente-sixième dessous", glisse son avocate Me Frédérique Loescher. "Plus je réalise, plus je chute", lui aurait confessé, à bout, la jeune maman.

 

Xavier BROUET
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