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Stéphane Krauth soumis aux experts
mise en ligne le samedi 1er septembre 2001

Stéphane Krauth va être prochainement extrait de sa cellule, à Metz, pour un transfert en région parisienne. Le temps d’être examiné par un psychiatre et un psychologue chargés de dresser son profil.


"Ce sont des pontes... Des spécialistes des coups tordus". Qualificatifs employés par un proche de l’enquête pour saluer le professionnalisme des deux experts désignés par le juge Vincent Raffray, juste avant son départ en vacances. Charge aux deux praticiens d’expertiser la santé mentale de Stéphane Krauth afin d’en définir le profil psychologique. Ces examens devraient intervenir dans les premiers jours de septembre. Le jeune homme, "mis en examen pour meurtre, suivi, précédé ou accompagné de viol", et en proie à de violentes périodes de dépression depuis son incarcération, sera donc extrait de sa cellule de la maison d’arrêt de Queuleu pour un aller et retour, sous bonne escorte, à Paris. Le travail des experts a pour but de permettre au juge de mieux cerner la personnalité de l’intéressé.

Péroline, la compagne de Stéphane Krauth, doit, elle aussi, faire l’objet d’examens similaires auprès de deux autres experts psy. Samedi dernier, la jeune maman a été entendue, à sa demande, par le juge Benoît Giraud, qui assure le suivi du dossier pendant les vacances du juge Vincent Raffray. Dans un premier temps, Péroline aurait affirmé être revenue avec son compagnon en forêt de Mouterhouse, sur le lieu de la crémation du corps. S’accusant même, au passage, d’avoir été à l’initiative de ce funeste projet : elle aurait soufflé l’idée à son compagnon. Elle a ensuite évoqué avoir elle-même dissimulé les bijoux de la victime. Revenant sur ce point, elle changera de version quelques minutes plus tard, convenant de l’invraisemblance d’un tel scénario : les bijoux de la victime ayant été retrouvés sur le corps partiellement calciné de la victime.

"Déstabilisée"

Loin d’apporter de quelconques certitudes, ces nouvelles assertions confirment avant tout l’extrême fragilité des déclarations de l’intéressée. Ses nombreux revirements ne facilitent guère le travail des enquêteurs. Toutefois, Péroline conserve, pour l’heure, son statut de témoin assisté. Placée avec son accord dans un foyer messin, elle reste libre et ne fait toujours l’objet d’aucune mise en examen.

Réagissant aux dernières déclarations de sa cliente, Me Frédérique Loescher-Lorioz en minimise la crédibilité : "Elle ne sait plus où elle en est : elle subit la pression depuis le début de l’affaire et cela la déstabilise complètement". L’avocate confirme que Péroline a déclaré "être sortie de la voiture et avoir vu le corps, sans participer à la crémation", mais elle ajoute aussitôt qu’"elle peut très bien dire l’inverse de ce qu’elle vient de déclarer trois secondes après".

D’accord sur ce point avec sa consoeur, Me Martial Gagneux, le conseil de Stéphane Krauth, fustige l’incohérence des propos de la jeune femme. Sans pour autant s’étonner de ses dernières déclarations, confirmant sa présence à Mouterhouse lors de la crémation du corps de Karine : "Vu les nombreux détails de la scène qu’elle a rapportés dès ses premières auditions". Mais l’avocat souhaite plutôt en revenir à l’essentiel : les circonstances exactes de la mort de Karine, le dimanche 22 juillet à Bitche. Et de conclure, dans l’attente des résultats de l’autopsie et des diverses expertises en cours : "A ce sujet, seul mon client est constant dans ses déclarations".

 

Xavier BROUET
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