Logo Association

Krauth reprend la thèse d’une deuxième Mazda blanche
mise en ligne le mardi 14 février 2006

Pied à pied Stéphane Krauth se défend d’avoir rôdé aux alentours de la route de Dambach peu avant la collision de sa voiture avec le vélo de Karine Schaaff. Pour lui il existe une autre voiture identique à la sienne.


Pour le deuxième jour de son procès Stéphane Krauth s’est muni d’un bloc notes et d’un stylo à bille. Peut-être pour montrer aux jurés qu’il est bien dans son procès. C’est vrai qu’il est bien dedans, répondant clairement à toutes les questions posées, s’énervant un peu lorsque ses réponses ne plaisent pas. La matinée et le début d’après-midi d’hier ne lui ont pas été favorables. Marc Agier est le témoin qui habite Bitche dans l’une des maisons situées au bout de la route de Dambach, lieu de la collision. Ce dimanche 22 juillet 2001, vers 15h20, il se trouve au volant de sa voiture sur cette route. "A 200 mètres devant moi j’ai vu un véhicule garé à gauche. Je roulais doucement, car cela m’a paru bizarre. J’ai vu quelqu’un derrière la voiture ; il a refermé le coffre et remonté dans celle-ci côté conducteur. Les portières conducteur et passager se sont refermées en même temps, puis la voiture est partie rapidement en marche arrière. Pour moi, le conducteur connaît les lieux, il sait que l’on ne peut pas faire marche arrière plus loin", raconte Marc Agier. "Vous poursuivez la voiture jusqu’au croisement. Quelle direction prend-elle ?", interroge Me Welzer, l’avocat de la partie civile. "Il est parti vers Haguenau sans hésitation", répond le témoin. "Pourquoi avoir conduit la victime sur Haguenau ?", demande Catherine Sammari. "Je voulais l’emmener à l’hôpital le plus vite possible", dit Stéphane Krauth. "Mais le plus loin possible aussi", coupe la présidente. "Pour moi Haguenau c’est l’hôpital de référence. Ma tante travaille au service entretien, mon oncle dans le service restauration", rétorque l’accusé sans se démonter.

Deux voitures identiques ?

Le gérant de l’entreprise FASA OM, implantée à Bitche dans la première partie de la route de Dambach, se trouve ce dimanche 22 juillet 2001 entre 13h30 et 15h30 dans sa société. Alors qu’il travaille, il voit une voiture blanche qui a fait deux allers-retours "très lentement, comme si le chauffeur était à la recherche de quelque chose", explique Hans Fix, le directeur. Il revoit cette même voiture, une Mazda de couleur blanche, lorsqu’il quitte son entreprise aux alentours de 15h30. "Je l’ai croisée, elle roulait à vitesse lente. Je l’ai observée dans mon rétroviseur."

Il voit le véhicule se garer dans un petit chemin sablonneux à dix mètres derrière son usine avant de disparaître. "Avez-vous croisé la voiture de ce témoin ?", demande la présidente à Stéphane Krauth. "Au début de la zone industrielle, oui certainement." "Lorsque vous la croisez alliez-vous vite ?", poursuit la présidente. "Au départ j’étais à l’arrêt. J’ai repositionné mon siège. Puis je me suis élancé progressivement pour prendre de la vitesse", explique-t-il. "Est-ce votre voiture que le gérant a vue à deux reprises avant ?", interroge la présidente. "Non, je n’étais pas là." "Comment expliquez-vous que c’est la même voiture ?", insiste la présidente. "Je n’étais pas là. J’étais devant chez mes parents", assure-t-il. Il avait déjà eu la même réponse un peu plus tôt lorsqu’une dame avait repéré une Mazda blanche immatriculée dans le 67 circulant le 22 juillet entre 15h et 16h à faible vitesse dans une rue parallèle à la route de Dambach. "C’était vous ?", s’inquiète Catherine Sammari. "Non, c’était pas moi", soutient-il. "Il y a donc une autre Mazda blanche immatriculée dans le 67. Il y avait à Bitche deux voitures identiques", en conclut la présidente.

 

M.-O.N.
retour

 
Page d'AcceuilArchives de presseL'ActualitéChroniquesPoèmesNotre associationNous contacter