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Krauth et Péroline chez les "psys"
mise en ligne le mardi 18 septembre 2001

Stéphane Krauth, le meurtrier présumé de Karine, a été transféré hier matin vers Paris et sa compagne Péroline l’a été en fin de semaine dernière, pour y subir des expertises psychiatriques et psychologiques.


Stéphane Krauth, 23 ans, mis en examen pour "meurtre accompagné, précédé ou suivi de viol", dans l’affaire de la mort de la jeune Karine, a été transféré hier matin vers Paris où il doit subir une série d’examens psychologiques et psychiatriques. Une étape normale et même obligatoire dans une procédure criminelle, où la justice demande aux experts de se prononcer sur le "discernement" des auteurs présumés, au moment où les faits ont été commis. La loi distingue "l’abolition" et "l’altération du discernement", seul le premier état exonérant l’intéressé de sa responsabilité pénale, le second constituant seulement une circonstance atténuante.

Stéphane Krauth, 23 ans, avait été mis en examen et écroué le 2 août dernier, jour de la découverte du cadavre en partie calciné de Karine, en forêt de Mouterhouse, dix jours après la disparition de la jeune lycéenne sur un chemin goudronné de la zone artisanale de Bitche. Lors de sa dernière audition, jeudi dernier dans le cabinet du juge d’instruction Vincent Raffray, Krauth a continué à "soutenir mordicus" la thèse d’un "accident qui aurait mal tourné", selon la formule de son avocat, Me Martial Gagneux.

ADN et autopsie

La compagne du principal suspect, Péroline Garino, 19 ans, a été conduite à Paris de la même façon, en fin de semaine dernière, pour y subir elle aussi quatre expertises psychiatriques. La jeune femme avait été mise en examen, lundi 10 septembre, pour "modification de l’état des lieux d’un crime en vue de faire obstacle à la manifestation de la vérité, en l’espèce en participant à l’incendie du corps et des affaires de Karine Schaaf". Elle avait été laissée en liberté mais placée sous un contrôle judiciaire très strict, assorti notamment de l’interdiction de faire des "déclarations publiques ou privées à des tiers". Les revirements et contradictions qui avaient émaillé ses déclarations, lors de ses cinq auditions chez le juge, ont incité le magistrat à en appeler à la psychiatrie. Il est vrai que la parole de Péroline pèse lourd, dans un dossier où les éléments matériels ne sont pas légion.

"J’attends surtout le résultat des expertises complémentaires diligentées dans le cadre de l’autopsie, de même que les analyses ADN des deux préservatifs retrouvés à proximité des lieux du drame", indiquait hier Me Gagneux. Lequel a déjà prévenu qu’il demanderait "immédiatement", si ces examens n’apportaient "rien de probant", que son client soit disculpé de l’accusation de viol qui pèse sur lui.

 

Nicolas BASTUCK
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