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Péroline : mise en liberté rejetée
mise en ligne le vendredi 4 février 2005

Les juges de la chambre de l’instruction de Nancy ont rejeté la demande de mise en liberté de Péroline Garino en se basant sur le trouble à l’ordre public.


 
"Il ne serait pas compréhensible que, dans une affaire grave, quelques mois après la décision de la cour d’assises, vous soyez remise en liberté". C’est par ces mots que le président de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Nancy a rejeté la demande de mise en liberté déposée par Péroline Garino. La jeune femme, âgée de 22 ans, enceinte de 7 mois, a été condamnée en octobre dernier à 3 ans de prison par la cour d’assises de la Moselle. Elle était poursuivie pour "destruction de preuve", dans l’affaire du meurtre précédé de viol de Karine Schaaff. "J’ai tellement peur que les juges la relâchent" a commenté la maman de Karine à l’issue de l’audience. "Je crois que ces deux jeunes n’ont pas conscience de ce qu’ils ont fait. Déposer deux demandes de mise en liberté en trois mois, c’est faire preuve de cruauté vis-à-vis de nous. Je suis contente de ce rejet." "Accueillir la demande de mise en liberté serait faire un affront à la cour d’assises de Metz", a indiqué Me Welzer, le conseil de la famille Schaaff. "Il ne faut pas oublier qu’elle a participé à brûler le corps de Karine, qu’elle a eu des relations sexuelles avec l’assassin à côté du corps, avec sa petite fille dans la voiture. C’est déjà incroyable qu’elle n’ait pas été mise en prison avant le procès."

Rôle exact

Pour argumenter sa demande de mise en liberté, Me Frédérique Loescher-Lorioz, l’avocate de Péroline, s’est battue sur "l’arrêt motivant le mandat de dépôt délivré par la cour d’assises, le trouble à l’ordre public et l’absence de garanties de représentation. Les juges ont motivé le rejet en disant que le trouble à l’ordre public serait ravivé par sa libération".

L’affaire de Stéphane Krauth et de son ex-concubine sera évoquée en appel par la cour d’assises de la Meurthe-et-Moselle. Aucune date n’a été fixée. D’ici là, Me Welzer ne désespère pas faire évoluer les charges pesant sur Péroline Garino. "Son rôle exact n’est pas totalement défini. Il reste des éléments à fouiller pour fixer son rôle exact", a-t-il souligné. "Trois ans pour avoir brûlé quelqu’un ce n’est pas assez. C’est faire honte aux lois françaises de ne pas avoir une peine plus lourde. Surtout lorsque l’on sait qu’elle n’en fera que la moitié", a conclu la gorge serrée Mme Schaaff.

 

M.-O.N.
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