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Krauth en correctionnelle
mise en ligne le jeudi 16 décembre 2004


Condamné le 22 octobre par les assises de la Moselle à la réclusion criminelle à perpétuité pour "l’enlèvement suivi de mort" et le "viol" de Karine Schaaff, Stéphane Krauth - qui a fait appel de ce verdict - comparaîtra le 5 mars 2005 devant le tribunal correctionnel de Metz. Le procureur, qui avait classé la plainte que le condamné avait déposée au lendemain de son retour mouvementé à la maison d’arrêt, à l’issue du procès, a décidé de le poursuivre pour "dénonciations mensongères", "outrages", "rébellion" et "violences volontaires (sans ITT) sur personnes dépositaires de l’autorité publique". Il encourt cinq ans d’emprisonnement. Neuf surveillants pénitentiaires et cinq CRS se sont constitué partie civile.

Stéphane Krauth avait dénoncé les "violences" et les "sévices" que son escorte et plusieurs surveillants lui auraient fait subir lors de sa "réintégration" à la prison, notamment durant la fouille à corps. "Nous l’avons vu arriver en boitant, avec une bosse, des hématomes, un oeil au beurre noir et des griffures", avaient dénoncé ses avocats, venus lui rendre visite au lendemain de sa condamnation. Une version aussitôt démentie par les gardiens, qui avaient porté plainte à leur tour : "L’intéressé s’est violemment rebellé et s’est projeté volontairement contre la vitre du greffe. Son énervement était tel qu’il s’en est pris aux fonctionnaires, les insultant et portant des coups".

Après une enquête de la PJ, le parquet avait classé la plainte du détenu, le 10 novembre. "Les circonstances peuvent expliquer la présence d’hématomes mais rien ne permet d’établir la réalité de coups", avait estimé le procureur. "Lors de la fouille, il a fallu plusieurs personnes pour le maîtriser. Dans l’enchevêtrement des corps, il [Krauth] a pu avoir l’impression de subir une atteinte sexuelle", considérait M. Guitton, qui "réservait sa décision" sur l’opportunité d’engager des poursuites contre le plaignant.

Me Boh-Petit a indiqué hier que son client "maintenait intégralement" sa version. "Ils étaient huit, il était seul et les "formalités" ont duré deux heures. C’est étonnant", a-t-elle déclaré, annonçant qu’une plainte avec constitution de partie civile pour "coups et blessures" et "agression sexuelles" avait été déposée.

 

Nicolas BASTUCK
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