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Krauth : la plainte contre des surveillants classée sans suite
mise en ligne le samedi 13 novembre 2004

Le procureur de la République a classé sans suite la plainte déposée par Stéphane Krauth à l’encontre des CRS et des gardiens de prison. Il les accusait de l’avoir agressé à son arrivée à la maison d’arrêt.


"Aucune des investigations menées par la police judiciaire ne confirme les accusations portées par Stéphane Krauth à l’égard des CRS et du personnel pénitentiaire. J’ai donc décidé de classer la plainte sans suite". Le procureur de la République a dévoilé hier matin, les résultats de l’enquête qu’il avait engagée après que celui condamné le 22 octobre dernier à la réclusion criminelle à perpétuité pour enlèvement, viol et séquestration suivie de mort sur la personne de Karine Schaaff ait dénoncé des faits d’agressions à son retour à la maison d’arrêt. "Il y a des circonstances pouvant expliquer un certain nombre d’hématomes, mais aucun élément permettant de conférer l’existence de coups ou d’un viol".

Pour M. Guitton, les examens médico-légaux font état d’un choc sur le visage du condamné et d’égratignures sur son corps. "M. Krauth s’est projeté volontairement contre la paroi vitrée du greffe de la prison".

Le procureur de la République avance donc cette thèse : Krauth, sous le coup du verdict n’a pas su se maîtriser et son état d’énervement était tel qu’il s’en est pris aux forces de l’ordre, les insultant, se débattant, leur flanquant des coups de pieds et de coude. Pour ce qui est du viol, là aussi M. Guitton émet un avis rigide : "lors de la fouille à corps, il a fallu plusieurs personnes pour le maîtriser. Et dans l’enchevêtrement des corps et l’exaspération, il a pu avoir l’impression de subir une atteinte sexuelle".

A l’annonce de cette décision, la défense se montre dubitative. Me Dominique Boh-Petit doit déposer plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d’instructions du tribunal de grande instance de Metz. Me Alexandre Bouthier pour sa part remarque d’une façon ironique "qu’il a fallu huit membres de l’administration pénitentiaire pour accueillir et fouiller notre client". Par ailleurs, les conseils disposent de certificats médicaux faisant état de coups : "qu’ils n’a pu se porter". Enfin, Me Boh-Petit avance sceptique : "comment aurait-il pu se frapper la tête contre la vitre du greffe alors qu’il avait les mains et les pieds entravés ?".

Quant aux surveillants de la maison d’arrêt de Metz, par la voix du délégué CGT Carlo Di Egidio, ils se disent soulagés, "lavés".

 

Romuald PONZONI
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