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"L’apaisement" pour la famille de Karine
mise en ligne le samedi 23 octobre 2004

Les proches de Karine ont accueilli le verdict avec satisfaction : "La justice est passée". Mais il y aura l’appel.


 
Après l’annonce du verdict, Édith Schaaff reste assise un long moment. Elle étouffe un sanglot. Pour la première fois, on voit réellement son visage s’apaiser. Elle sourit timidement : "Ils ont pris le maximum, c’est mérité. Pour nous, c’est un poids énorme qui s’en va". L’avocat de la partie civile, Roger Wourms, écarte les bras : "Satisfaction, bien sûr". Roger Schaaff est "un tout petit peu soulagé, même si Karine ne reviendra pas". Après cette semaine de procès, la maman de Karine se dit "vidée". Bien entendu, la famille s’était déjà préparée à un appel. "Il va falloir remettre ça", constate Fabrice, le frère de la victime. Mais Édith Schaaff n’appréhende pas dans le même état d’esprit ce deuxième procès annoncé. "La cour a dit qu’ils étaient coupables et ça change tout", note Édith Schaaff.

Avant cet épilogue, la journée de la famille avait été rude. A leur arrivée au palais, vers 9 heures, Édith, Roger et Fabrice Schaaff attendaient "un verdict à la hauteur de leurs souffrances", déclare la maman. Le long réquisitoire de l’avocate générale fut une épreuve. Édith Schaaff a des sanglots, se raccroche au regard de son fils qui conserve la mâchoire serrée. Une énième fois, elle essuie ses yeux lorsque Mme Simoncello rappelle l’état du corps de Karine. Roger, le papa, toujours d’une grande discrétion, est plus recroquevillé que jamais. Il pleure en silence. "Quand on vous dit que les restes de votre soeur peuvent entrer dans une boîte à chaussures, c’est forcément très dur. J’ai moi-même dû quitter la salle d’audience en milieu de semaine, je ne pouvais plus", raconte Fabrice Schaaff en regardant sa mère reprendre son souffle. Les peines maximales ont été réclamées pour les deux accusés. A la suspension d’audience, Me Wourms fait un petit signe de la tête : pour l’instant, tout va bien pour la partie civile.

Puis ce sont les plaidoiries de la défense. Mme Schaaff sort avant la fin : "Je ne pouvais plus entendre". 16 h 30 : la longue attente du verdict commence. Les grands-parents Beckrich (partie civile dans l’affaire des meurtres de Montigny-lès-Metz) sont là pour soutenir la famille Schaaff. La maman de Karine, un peu déboussolée, s’éclipse. Puis revient dans la salle des pas perdus. Bientôt, les portes de la salle s’ouvrent. Le verdict tombe. Pour cette famille bitchoise, tout reste à reconstruire.

 


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