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"L’apaisement" pour la famille de Karine Les proches de Karine ont accueilli le verdict avec satisfaction : "La justice est passée". Mais il y aura l’appel.
Avant cet épilogue, la journée de la famille avait été rude. A leur arrivée au palais, vers 9 heures, Édith, Roger et Fabrice Schaaff attendaient "un verdict à la hauteur de leurs souffrances", déclare la maman. Le long réquisitoire de l’avocate générale fut une épreuve. Édith Schaaff a des sanglots, se raccroche au regard de son fils qui conserve la mâchoire serrée. Une énième fois, elle essuie ses yeux lorsque Mme Simoncello rappelle l’état du corps de Karine. Roger, le papa, toujours d’une grande discrétion, est plus recroquevillé que jamais. Il pleure en silence. "Quand on vous dit que les restes de votre soeur peuvent entrer dans une boîte à chaussures, c’est forcément très dur. J’ai moi-même dû quitter la salle d’audience en milieu de semaine, je ne pouvais plus", raconte Fabrice Schaaff en regardant sa mère reprendre son souffle. Les peines maximales ont été réclamées pour les deux accusés. A la suspension d’audience, Me Wourms fait un petit signe de la tête : pour l’instant, tout va bien pour la partie civile. Puis ce sont les plaidoiries de la défense. Mme Schaaff sort avant la fin : "Je ne pouvais plus entendre". 16 h 30 : la longue attente du verdict commence. Les grands-parents Beckrich (partie civile dans l’affaire des meurtres de Montigny-lès-Metz) sont là pour soutenir la famille Schaaff. La maman de Karine, un peu déboussolée, s’éclipse. Puis revient dans la salle des pas perdus. Bientôt, les portes de la salle s’ouvrent. Le verdict tombe. Pour cette famille bitchoise, tout reste à reconstruire. |
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