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Péroline l’immature
mise en ligne le dimanche 17 octobre 2004


 
Le président des assises de la Moselle fait quasiment toujours référence à l’accusée en l’appelant par son seul prénom : Péroline. Et cela en dit déjà long sur la personnalité de l’ancienne compagne de Stéphane Krauth. Mademoiselle Garino n’est pourtant plus une fillette. Elle a déjà donné naissance à deux enfants. Mais, tout au long de l’instruction, au gré de ses spectaculaires revirements, elle n’a fait qu’offrir l’image de l’immaturité. Dans les rapports d’experts ou l’arrêt de renvoi, les mots, parfois très durs, qui reviennent le plus souvent sont "puérilité", "instabilité", "inconsistance" sur fond de carences affectives. Mais tous ces traits de personnalité datent de 2001, voire 2002. Péroline a-t-elle grandi ? La suite des débats le dira. En tout cas, son avocate, Me Frédérique Loescher-Lorioz, en est persuadée : "Elle a changé. Au moment de l’affaire, elle était complètement immature, ingérable, même pour moi. Maintenant, elle veut dire la vérité. Sans enfoncer... ni protéger Stéphane Krauth." On le voit, le témoignage de Péroline comptera forcément, pour elle et pour le principal accusé.

Physiquement, elle a toujours ce teint diaphane et ses airs de collégienne égarée dans un monde d’adultes. Hier, elle est arrivée libre au tribunal, camouflée dans son gros anorak foncé, le menton dans le col de son pull rose pâle, ses mains glissant sur son pantalon crème. Surprise par les flashs des photographes et la lumière crue des caméras, elle se faufile comme elle peut. Son trait de maquillage surlignant ostensiblement ses yeux et ses cheveux qu’elle porte désormais longs jusqu’à mi-dos voudraient lui donner une allure plus femme. Cela n’empêche pas Péroline de se sentir perdue dans cette salle d’audience aux hauts plafonds. Elle s’accroche à la manche de la robe de son avocate comme à une bouée de sauvetage, la harcèle de questions et de remarques. Lorsque Me Loescher s’éloigne, elle ne la lâche jamais du regard. Et il y a toujours ce quelque chose de mutin dans ses yeux clairs.

Pour cerner le personnage et son parcours, le père, la belle-mère et une tante viennent à la barre. L’enfance chaotique remonte à la surface. La maman qui part sans laisser d’adresse alors qu’elle n’a que 5 ans. Les premiers problèmes de comportements. Les premiers petits larcins. Les placements en internats ou pensionnats successifs. La valse des psychiatres et pédopsychiatres. Jusqu’à la majorité, la relation amour haine avec Stéphane Krauth puis... l’affaire de Bitche. Que la cour abordera sur le fond la semaine prochaine.

 

Stéphane MAZZUCOTELLI
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