Logo Association

Le procès de Stéphane Krauth et de Péroline s’ouvre ce matin
mise en ligne le vendredi 15 octobre 2004

Le procès de Stéphane Krauth et de son ex-compagne Péroline Garino s’ouvre aujourd’hui à Metz, devant la cour d’assises de la Moselle. Le premier est accusé d’avoir enlevé, séquestré, violé et laissé pour morte une lycéenne de 17 ans, le 22 juillet 2001 à Bitche. La seconde pour avoir détruit les preuves en revenant sur place avec son compagnon, afin de procéder à la crémation du cadavre.


Le 22 juillet 2001, Karine Schaaff, lycéenne de 17 ans, disparaît dans l’après-midi, à Bitche, après avoir été renversée à bicyclette sur une zone industrielle. L’analyse des débris de phares abandonnés sur place permet de mettre les enquêteurs sur la piste d’une Mazda 323 blanche d’ancien modèle. Le 31 juillet 2001, Stéphane Krauth est interpellé à son domicile de Mulhouse et placé en garde à vue. Deux jours plus tard, il conduit les gendarmes en forêt de Mouterhouse, à quatre kilomètres du centre de Bitche, et leur indique l’endroit où, sous la végétation, gît le corps de la jeune cycliste, brûlé et dans un état de décomposition avancé. Des traces de gaz lacrymogène seront retrouvées sur la selle de son vélo.

Stéphane Krauth a toujours soutenu avoir percuté la jeune fille "par accident", alors qu’il roulait "à 120 km/h" sur cette petite route où il était venu "décompresser", après avoir passé la nuit seul, dans sa voiture, où il avait bu plusieurs litres de bière et fumé du cannabis. Dans le virage, il aperçoit "une forme" qu’il percute. Un corps heurte son véhicule avant de retomber au sol. Il "asperge alors la fille" avec sa bombe lacrymogène et, constatant qu’elle est prise de convulsions, la place à l’arrière du véhicule. Constatant qu’elle ne respire plus, il "panique" et se rend dans la forêt où il déplace Karine sur une dizaine de mètres, avant de regagner Mulhouse. Selon ses explications, le pantalon et les chaussures de la jeune fille se sont "enlevés" alors qu’il traînait le corps au sol. Après avoir envisagé dans une première audition que Karine ait pu s’étrangler avec la lanière de son sac à main, il considère finalement que la lycéenne "a dû mourir sur le coup", après le choc.

"Tuée et sans doute étranglée"

Mais sa compagne Péroline Garino, qui changera plusieurs fois de versions durant l’information, contredit ce scénario en affirmant que son ancien concubin lui a confié qu’il l’avait "tuée, sans doute étranglée" et qu’il ne s’agissait "pas d’un accident". S’agissant du viol, Péroline admet que son compagnon ne l’a jamais clairement évoqué mais qu’il a reconnu que les choses avaient "dégénéré". Elle révèle en outre que son ancien concubin lui a fait part, quelques jours avant les faits, de son intention de "carotter une fille" et qu’il avait acquis, durant l’été 2001, une bombe lacrymogène et un électrochoc. Dans une seconde audition, Péroline reconnaît s’être transportée sur place avec son compagnon, quelques heures après l’accident, puis le lendemain soir à nouveau, afin de l’aider à brûler le cadavre (aspergé d’essence) et faire disparaître les preuves matérielles.

Grâce à un préservatif retrouvé sur place, l’enquête a permis d’établir que Stéphane Krauth et Péroline avaient eu une relation sexuelle sur place, le second soir, alors qu’ils étaient revenus dans la forêt effacer les derniers indices.

 

Nicolas BASTUCK
retour

 
Page d'AcceuilArchives de presseL'ActualitéChroniquesPoèmesNotre associationNous contacter