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La famille Schaaff : "Oui, on a peur"
mise en ligne le vendredi 15 octobre 2004

Les membres de la famille de Karine s’installeront dans la région messine le temps du procès. Pour eux, les dernières heures avant ce rendez-vous sont longues... et courtes à la fois.


 
Au foyer de la famille Schaaff, à Bitche, cette dernière semaine avant le procès de Stéphane Krauth et de Péroline Garino a fait naître un étrange sentiment. "Nous avons tellement attendu ce moment que maintenant qu’il arrive on voudrait presque qu’il s’éloigne", lance Fabrice, le frère de Karine, qui a néanmoins repoussé sa rentrée universitaire pour pouvoir se rendre à la cour d’assises de la Moselle. "C’est un procès que nous souhaitons ardemment et que nous appréhendons tout à la fois. Oui, on a peur", résume simplement Edith Schaaff, la maman. Meurtrie depuis le drame, la famille a vu sa douleur redevenir plus aiguë ces derniers jours. "On ne dort plus. J’espère qu’on tiendra le coup", lâche Roger Schaaff, le papa. Parce qu’il sait que des heures pénibles les attendent. Que cet horrible été 2001 va encore remonter à la surface. Qu’il va falloir croiser le regard de l’accusé... Mais Edith, Roger et Fabrice ont décidé de faire face. Ils assisteront à l’intégralité des débats au tribunal de Metz, avec l’appui de proches et le soutien psychologique de l’association d’aide aux victimes Proximité.

Tourbillon

En attendant, autour d’eux, le tourbillon a repris à quelques heures de cet important rendez-vous judiciaire. Ils répondent aux questions des nombreux journalistes qui les sollicitent, reçoivent les amis qui viennent leur dire quelques mots de réconfort, écrivent aux autres qui ne peuvent pas être là. "C’était plutôt l’agitation cette semaine à la maison. C’est fatigant mais ça évite aussi de trop gamberger." Edith, son mari et son fils vont s’installer dans la région messine le temps du procès. Ils veulent éviter des allers-retours à Bitche, qui les "stresseraient encore davantage." Mercredi dernier, ils sont d’ailleurs venus "prendre leurs repères", comme le dit Edith Schaaff. Leur avocat, Me Roger Wourms, leur a servi de guide au palais de justice de Metz, dans la salle d’audience. Même si elle avoue avoir la plupart du temps les nerfs à fleur de peau, Edith Schaaff réclame de la sérénité. Elle appelle même au calme. "Il y a eu et il y aura d’autres moments pour crier. Un tribunal n’est pas un lieu pour des banderoles. A ceux qui viendront au procès, on demande juste un soutien amical. Un peu comme une marche silencieuse pour Karine."

 

Stéphane MAZZUCOTELLI
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