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Meurtre de Karine
mise en ligne le vendredi 14 juin 2002

les témoignages s’affinent Il y avait d’une part les déclarations de Stéphane Krauth et de l’autre des témoignages. Ces derniers ont été ’confrontés au terrain’ avant une reconstitution. La thèse de l’accident est battue en brèche.


Le déplacement sur les lieux, organisé mercredi, s’est terminée vers 22 heures (RL du jeudi 13 juin). Ce transport de justice provoqué par le juge d’instruction de Sarreguemines, Vincent Raffray, visait à confronter les versions des témoins avant la véritable reconstitution en présence de Stéphane Krauth, prévue en milieu de semaine prochaine.

Mercredi, plusieurs essais ont été effectués sur la zone industrielle de Bitche avec une Mazda blanche similaire à celle que conduisait Stéphane Krauth le dimanche 22 juillet 2001, date de la disparition de Karine Schaff. Le magistrat instructeur a réentendu le gérant allemand d’une société du secteur implantée à deux cents mètres environ de l’endroit où a été retrouvé le vélo accidenté de l’adolescente.

Selon ce chef d’entreprise qui se trouvait dans son usine ce dimanche de juillet, une voiture blanche, semblable à la Mazda de Krauth, aurait rodé à faible allure devant son établissement. Attentif à ses navettes, parce que des tentatives de cambriolage avaient été commises précédemment dans des locaux de la zone, il l’aurait observée à deux reprises à travers les fenêtres de ses bureaux. Il l’aurait ensuite croisée en repartant vers 14 h 30 alors qu’elle se dirigeait vers le hameau de Bitche camp.

Tests de freinage

C’est entre ces maisons isolées et la zone industrielle, qu’un autre témoin aurait vu, lui, la Mazda blanche arrêtée sur le bord de la route. Celui-ci aurait également perçu deux claquements de porte. Il aurait de même remarqué des traces de pneus sur la chaussée les jours précédant la disparition de Karine. L’acte d’instruction a ainsi permis d’éprouver ces déclarations dans une mise en situation. Le juge s’est aussi attaché à vérifier la vraisemblance des propos de Stéphane Krauth qui campe sur la thèse de la collision fortuite. Des tests de freinage ont été réalisés en présence d’un capitaine de gendarmerie expert afin de déterminer si l’auteur présumé roulait aussi vite qu’il l’affirme (entre 120 et 130 km/h).

Par ailleurs, l’hypothèse d’un deuxième homme continue à intriguer Vincent Raffray. Un troisième témoin prétend en effet avoir discerné dans la forêt, une heure après l’accident, une voiture blanche avec deux personnes. Se sentant épiée, l’une d’entre elles aurait d’ailleurs cherché à se cacher. Autant d’allégations qu’il faut contrôler pour Me Gagneux, avocat de Stéphane Krauth. Selon lui, "la soirée de mercredi n’a pas apporté grand-chose. On cherche toujours à savoir comment et à quelle vitesse s’est produite la collision. Et que s’est-il passé après ?" En revanche, pour Me Wourms, avocat de la victime, "la thèse de l’accident prend du plomb dans l’aile, les investigations attestant de plus en plus que la voiture circulait entre 30 et 40 km/h". Des éléments dont ont pu prendre connaissance les parents de Karine, reçus hier, à 14 heures, au palais de justice.

 

Thierry FEDRIGO et Stéphane MAZZUCOTELLI
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