Logo Association

Stéphane Krauth et Péroline renvoyés devant les assises
mise en ligne le jeudi 3 juillet 2003

Après deux ans d’instruction et conformément aux réquisitions du parquet de Sarreguemines, le juge Raffray retient la qualification "d’enlèvement suivie de mort" et de "viol" à l’encontre de Stéphane Krauth. Son ex-concubine Péroline est accusée de "destruction de preuves".


Le juge d’instruction sarregueminois Vincent Raffray vient de renvoyer Stéphane Krauth et Péroline Garino devant la cour d’assises. Son "ordonnance de mise en accusation", dont Le Républicain Lorrain dévoile les grandes lignes, intervient près de deux ans après la découverte du cadavre en partie calciné de la jeune Karine, le 2 août 2001, enseveli sous la végétation d’une forêt proche de Bitche. Dans cette ordonnance d’une quarantaine de pages, véritable synthèse et dernier acte de l’information ouverte en son cabinet, le magistrat instructeur, conformément aux réquisitions du parquet (RL du 29 juin), requalifie les faits en "enlèvement suivi de la mort de la victime" et "viol", s’agissant de Stéphane Krauth. Son ancienne concubine Péroline est accusée de "destruction ou altération d’objets de nature à faciliter la découverte d’un crime ou d’un délit, la recherche des preuves ou la condamnation des coupables". Le premier encourt la réclusion criminelle à perpétuité, la seconde trois ans d’emprisonnement.

S’il reconnaît ne pas toujours disposer de preuves scientifiques et médico-légales formelles, le juge affirme être en présence d’un "ensemble d’éléments" et d’un "faisceau d’indices" permettant "d’arriver à la conclusion que Stéphane Krauth a étranglé Karine Schaaff" après l’avoir "volontairement renversée", "gazée" puis "violée". À la lumière de plusieurs témoignages, le magistrat suspecte "très fortement" Stéphane Krauth d’avoir "volontairement", et "sans doute" à deux reprises, renversé la jeune lycéenne au volant de sa vieille Mazda 323, cet après-midi du 22 juillet 2001. Selon le juge, Krauth était venu ce week-end à Bitche "dans l’intention d’agresser quelqu’un". L’information "exclut la thèse d’un décès purement accidentel", comme le soutient l’intéressé depuis pratiquement le début.

Son avocat, Me Dominique Boh-Petit, a laissé entendre qu’elle allait faire appel de cette ordonnance et saisir la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Metz. Le procès pourrait se tenir avant la fin de l’année, au plus tard en 2004.

 

Nicolas BASTUCK
retour

 
Page d'AcceuilArchives de presseL'ActualitéChroniquesPoèmesNotre associationNous contacter