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Krauth face à Péroline : "C’est pas moi c’est lui"
mise en ligne le jeudi 3 octobre 2002

Plus d’un an après leur dernière confrontation, Stéphane Krauth et son ex-concubine Péroline se sont retrouvés dans le bureau du juge, hier après-midi à Sarreguemines.


Enceinte de sept mois alors que la petite fille qu’elle avait eue avec Stéphane Krauth est aujourd’hui placée, Péroline est revenue sur certaines de ses accusations, en formulant d’autres et précisant son rôle dans la crémation du corps de Karine, renversée le 22 juillet 2001 sur la zone industrielle de Bitche. Mise en examen pour "modification des lieux d’un crime en vue de faire obstacle à la manifestation de la vérité", la jeune femme était entendue sous le statut de témoin assisté. Ponctuant son interrogatoire de formules telles que "Alors là franchement, je m’en souviens plus...", Péroline s’est sentie prise de "contractions> au moment d’aborder l’épisode macabre de la forêt de Mouterhouse, contraignant le juge à interrompre l’audition.

Krauth lui a-t-il réellement avoué qu’il avait "étranglé et violé Karine", comme elle l’avait affirmé quelques jours après l’arrestation de son fiancé ? "Je me souviens plus trop. Il m’avait dit qu’il l’avait mise dans la voiture et qu’elle s’était étranglée avec les cordes de son sac. Mais j’ai le souvenir d’une fois où il m’a dit que c’était pas un accident", aurait-elle déclaré hier. "Faux, je lui ai toujours dit que c’était un accident", aurait répliqué Stéphane Krauth, mis en examen pour "meurtre précédé ou suivi de viol". Péroline a admis que son concubin ne lui avait jamais clairement avoué le viol mais qu’il lui avait confié que les choses avaient "dégénéré après l’accident". Pour le reste, elle a brossé un tableau apocalyptique de sa vie de couple, accusant "Stéphane" de l’avoir "battue à coups de bâton" et de l’avoir "forcée" à avoir des relations sexuelles. Ce qu’a contesté l’intéressé.

"Il y a eu une grande flamme"

À une semaine de la reconstitution dans la forêt, où le cadavre en partie calcinée de Karine avait été découvert par les enquêteurs - sur les indications de Stéphane Krauth - les deux anciens concubins ont évoqué leur retour sur les lieux, le soir des faits et le lendemain encore, pour faire disparaître les indices. "C’est moi qui ai pensé à brûler le corps à cause des empreintes. Mais on était d’accord", aurait précisé Péroline, affirmant par la suite qu’elle y était allée "pour sa famille". "J’ai pas mis le feu, c’est lui, je lui ai juste passé les bouteilles d’essence", aurait-elle insisté. "Je me suis senti mal quand j’ai vu le corps. Péroline est partie avec les bouteilles, elle a mis le feu, il y a eu une grande flamme puis elle s’est sauvée en courant, aurait contesté Krauth.

"Cette audition ne nous a rien appris, si ce n’est que Péroline est un gros bébé qui ment tout le temps. Mais ce n’est pas un scoop...", ont ironisé en sortant du tribunal Mes Martial Gagneux et Dominique Boh-Petit, conseils de Stéphane Krauth. "Mes confrères cherchent à détourner l’attention sur ma cliente afin d’exonérer Krauth au maximum. Mais cette stratégie contredit les éléments objectifs du dossier", a répliqué Me Frédérique Loescher-Lorioz, avocate de Péroline.

 

Nicolas BASTUCK, Thierry FEDRIGO
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