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Affaire Karine : nouveau transport judiciaire
mise en ligne le samedi 28 septembre 2002

Un témoin important manquait à l’appel de la reconstitution du 20 juin. Le juge Vincent Raffray a rencontré hier ce chef d’entreprise allemand, sur la zone industrielle de Bitche où avait disparu Karine.


Vincent Raffray prend visiblement très au sérieux le témoignage de M. Fix. Le juge d’instruction chargé de l’enquête sur le meurtre de Karine, l’adolescente bitchoise disparue le 22 juillet 2001 et dont le cadavre fut retrouvé quelques jours plus tard dans une forêt proche, est revenu une fois de plus sur la zone industrielle de Bitche, hier matin.

Ce déplacement de justice a été mené en présence de Me Wourms, avocat de la famille Schaaff. Objectif : réentendre M. Fix, patron allemand de l’entreprise Fasa OM, absent pour raisons professionnelles lors de la reconstitution du 20 juin. Mais aussi confronter ses déclarations à celles de Stéphane Krauth, qui maintient la thèse de "l’accident" bien que mis en examen dans cette affaire pour "meurtre accompagné, précédé ou suivi de viol".

M. Fix était à Bitche le dimanche 22 juillet. Ce jour-là, il était dans les bureaux de son entreprise - spécialisée dans la fabrication de pièces pour l’industrie automobile et située au bout de la zone d’activité - lorsqu’il fut intrigué par les passages répétés "d’une voiture japonaise roulant à faible allure". L’industriel a également vu la Mazda s’enfoncer sur la petite route située dans le prolongement de la zone, un peu plus tard dans l’après-midi.

Hier, sur le parking de Fasa OM, M. Fix a redit au juge, aidé d’un interprète, ce qu’il avait vu ce dimanche. Les gendarmes ont également refait des mesures au sol pour évaluer les déplacements de la Mazda. Comme en juin, ce transport judiciaire traitait uniquement des circonstances de la collision entre la voiture de Stéphane Krauth et le vélo de Karine. Accident volontaire ? Prémédité ? Voilà les questions auxquelles le magistrat cherche toujours des réponses.

La défense absente

Contactés hier, Mes Dominique Boh-Petit et Martial Gagneux, avocats de Stéphane Krauth, se sont "étonnés" de voir, "dans un dossier où tout est discuté et discutable", le juge travailler "seul dans son coin". La défense avait bien été convoquée sur la zone industrielle mais ses représentants avaient fait savoir, dans un courrier adressé cette semaine au juge, qu’ils ne viendraient pas dès lors que les délais n’avaient pas été respectés. Le code de procédure pénale prévoit en effet que dans le cadre d’un interrogatoire ou d’une confrontation, les parties ne peuvent être entendues, interrogées ou confrontées que si les avocats ont été convoqués au plus tard cinq jours ouvrables avant l’audition.

Pour autant, les uns et les autres auront dès cette semaine l’occasion de se retrouver, une confrontation entre Stéphane Krauth et son ex-concubine Péroline devant être organisée ce mercredi 2 octobre, dans le bureau du juge. Suivie dans un délai très court d’une reconstitution en forêt de Mouterhouse.

 

Nicolas BASTUCK, Stéphane MAZZUCOTELLI
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