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Stéphane Krauth devra s’expliquer mardi prochain
mise en ligne le mercredi 8 août 2001

La prochaine rencontre de Stéphane Krauth avec le juge d’instruction Vincent Raffray est programmée pour le mardi 14 août. Cette audition pourrait apporter un éclairage neuf sur les circonstances du décès de Karine.


Depuis la mise hors de cause jeudi dernier de Sébastien S., celui que Stéphane Krauth désignait comme son passager du dimanche 22 juillet, une chape de plomb semble être retombée sur l’enquête visant à déterminer les causes exactes du décès de Karine dont les obsèques se sont déroulées lundi à Bitche. Stéphane Krauth, le conducteur de la Mazda 323, actuellement écroué à la maison d’arrêt de Sarreguemines, aurait dû être entendu jeudi par le juge d’instruction Vincent Raffray. Or, la date d’audition a été reculée au mardi 14 août. Jeudi devraient être finalement reçus par le magistrat les parents de l’adolescente disparue tragiquement et la concubine de Stéphane Krauth.

Jusqu’à la semaine prochaine, il sera donc difficile de connaître les intentions de ce dernier. Demeurera-t-il silencieux comme il l’a fait lors de sa première confrontation avec le juge, jeudi dernier ? Ou maintiendra-t-il la dernière version qu’il a donnée aux gendarmes lors de sa garde à vue ? Son avocat, Me Gagneux, n’annonce pas de "coup de théâtre". Hier encore, il affirmait qu’il "faut connaître avant tout les causes du décès pour savoir si la qualification actuelle (enlèvement et séquestration suivie de mort) sera conservée".

Confidences

Stéphane Krauth s’en est, pour l’instant, tenu à expliquer aux gendarmes qu’à l’heure où sa route a croisé celle de Karine vers 14 h, il se trouvait avec Sébastien S. Que son véhicule a percuté le vélo de la jeune fille accidentellement. Que Sébastien S. est sorti de la voiture et qu’il lui a projeté du gaz lacrymogène, avant de charger Karine dans l’habitacle, puis d’ordonner à Krauth de déposer son corps dans la forêt.

Sauf qu’aujourd’hui, on sait que Sébastien S., garçon fragile et instable, n’était pas avec Krauth cet après-midi de dimanche. Son emploi du temps l’avait conduit à Sarralbe où se déroulait un concours de pétanque. On l’y a vu de 12 h à 22 h 30 environ. Jeudi dernier, son alibi a été vérifié au cours de sa garde à vue. Durant ces 24 heures très éprouvantes pour le jeune homme, il aurait aussi abondamment parlé des relations qu’il entretenait avec Stéphane Krauth et aurait prétendu que son ami avait fait allusion à une agression avant le 22 juillet. Les deux hommes auraient peut-être même été en contact après la mort de Karine. Selon Sébastien S., Stéphane Krauth aurait alors évoqué la victime. Du reste, le week-end du 29 juillet, Sébastien S. s’est présenté à l’accueil de l’hôpital de Bitche avec l’intention de téléphoner. Selon un témoin, il aurait déclaré à cette occasion : "Je sais qui a fait le coup !"

Il y a lieu maintenant d’opposer les éléments fournis par Sébastien S. aux dires de Stéphane Krauth. Si celui-ci daigne coopérer avec le juge d’instruction mardi prochain. En revanche, il y a peu d’espoir pour l’instant d’assister à une confrontation des deux hommes. A sa sortie de la gendarmerie de Sarreguemines jeudi dernier, Sébastien S. a été placé au centre hospitalier spécialisé de Sarreguemines où il bénéficie d’un suivi psychologique lourd.

 

Matthieu KEDZIERSKI, Thierry FEDRIGO
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