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"Un scénario sans preuve" selon la défense
mise en ligne le jeudi 3 juillet 2003

"Une construction intellectuelle qui ne résiste pas à l’analyse, en l’absence de preuves matérielles" : interrogée hier soir, Me Dominique Boh-Petit, avocat de Stéphane Krauth, a commenté en ces termes l’ordonnance du juge. "Dans ce dossier, le juge ne renonce à rien malgré l’absence de preuves. C’est une démarche assez téméraire". Pour l’avocate, le magistrat s’est "servi de témoignages pour construire un scénario et démontrer que [son] client poursuivait Karine Schaaff depuis longtemps, alors même que le dossier démontre qu’ils ne se connaissaient pas. Malgré tout, on reste sur notre faim. Ainsi, le juge parle-t-il d’un deuxième homme sans être en mesure d’en dévoiler l’identité". Me Boh-Petit ajoute : "Les experts n’ont révélé aucune trace de strangulation et disent que l’état du cadavre n’a pas permis de déterminer s’il y avait eu viol. Et pourtant, le juge retient ces deux accusations. Il est vrai que depuis le début de l’instruction mon client passe systématiquement pour un menteur, un violeur et un tueur. Le magistrat a multiplié les actes comme rarement on peut le voir. Sans résultat concret. Malgré ça, il ne change pas d’avis".

La défense va-t-elle faire appel de cette ordonnance ? "J’ai vu mon client cet après-midi, je le reverrai lundi. Je pense effectivement que nous allons interjeter appel", révèle Me Boh-Petit, qui reste "en l’état" sur l’hypothèse d’un "accident".


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