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"On aimerait que la vérité éclate une fois pour toutes"
mise en ligne le samedi 18 août 2001

Pour la maman de Karine, les multiples rebondissements de l’enquête sur la mort de sa fille sont autant de coups durs supplémentaires à supporter. "Chaque rebondissement est une épreuve de plus. Nous avons peur car nous imaginons un peu plus l’horreur des derniers instants vécus par Karine" raconte Edith Schaaff, qui contient toujours difficilement le flot de son émotion et de sa colère. Hier, Mme Schaaff a été informée, par l’intermédiaire des médias, des nouvelles déclarations de Péroline face au juge, venant confirmer la présence de la compagne de Krauth en forêt de Mouterhouse au moment de la crémation du corps de Karine. "Je suis lessivée, horrifiée et surtout écoeurée. Plus rien ne peut vraiment me surprendre. Mais comment une jeune mère peut-elle garder en elle le fait d’avoir vu un corps sans vie être brûlé ? Et revenir même deux fois sur les lieux ? Son attitude a été terriblement vicieuse depuis le début" insiste avec force la maman de Karine.

Déjà la semaine dernière, alors que Péroline "chargeait" son compagnon, Mme Schaaff ne pouvait s’empêcher de s’interroger sur les déclarations particulièrement précises de la jeune femme : "Elle connaissait visiblement bien trop de détails sur les circonstances de la mort de ma fille. J’espère que nous connaîtrons le rôle exact qu’elle a tenu."

Toujours besoin de soutien

Au fur et à mesure des revirements dans cette sombre enquête, la vérité grappille du terrain mais n’apparaît jamais vraiment complètement. Un constat que fait et regrette la famille de Karine. "On aimerait simplement que la vérité éclate une bonne fois pour toutes. Que la justice aille jusqu’au bout" poursuit Mme Schaaff.

Pour tenir dans les moments les plus durs, des membres de la famille, des tantes, des oncles, sont toujours là, à Bitche. Mais les parents de Karine appréhendent le moment où ces amis de tous les instants devront repartir. "Nous avons besoin plus que jamais du soutien psychologique qui nous est accordé. Le passage de la psychologue est important et le sera encore plus lorsque nos proches seront partis" confirme Mme Schaaff.

Chaque instant, il faut éviter de sombrer. Parler constitue parfois une solution pour échapper à la douleur. Mais ce n’est pas toujours facile. Roger Schaaff, le père de Karine, surmonte son mal en s’occupant. Hier, il nettoyait les abords des maisons avec des voisins dans le quartier. Fabrice, son fils, bénéficie de la présence et du soutien indéfectible de ses copains. "Il se rend régulièrement à la médiathèque. Il est même allé au cinéma. Rencontrer ses amis lui permet de parler d’autre chose en attendant son entrée en faculté dans quelques semaines" témoigne Edith Schaaff.


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