Logo Association

Le pourvoi de Krauth rejeté
mise en ligne le jeudi 19 février 2004

Plus rien ne s’oppose au renvoi de Stéphane Krauth devant les assises. La cour de cassation a en effet rejeté hier le pourvoi formé par ses avocats.


C’est bien pour "enlèvement et séquestration suivis du viol et de la mort" de Karine Schaaff que Stéphane Krauth comparaîtra devant la cour d’assises de la Moselle. La chambre criminelle de la cour de cassation a rejeté hier le pourvoi formé par ses avocats, contre l’arrêt de la chambre de l’instruction de Metz qui, le 23 octobre dernier et après deux ans d’instruction, confirmait l’ordonnance de mise en accusation du juge sarregueminois Vincent Raffray. Le procès de Stéphane Krauth, en détention provisoire depuis trente mois, pourrait se tenir dès le mois de juin à Metz, au plus tard à l’automne prochain.

Plusieurs "moyens" avaient été soulevés par Mes Dominique Boh-Petit et Luc Girard, lesquels auront tout tenté pour obtenir la requalification des faits en "homicide involontaire par imprudence". "Nous sommes persuadés que la mort de Karine Schaaf découle d’un dramatique enchaînement de circonstances consécutif à un accident de la circulation. C’est ce que nous plaiderons devant la cour d’assises", maintenait hier soir Me Boh-Petit. Dans l’entourage de la famille Schaaff, défendue par Me Roger Wourms, on se disait au contraire "soulagé" par cet épilogue procédural.

"Insuffisance de motivation"

Devant la cour de cassation, la défense de Krauth a invoqué "l’insuffisance de motivation" dans l’appréciation des charges pesant sur le mis en examen. "Le moment du décès de Karine Schaaff reste incertain, rien ne permettant d’exclure que la victime soit morte lors de la collision avec le véhicule de notre client. La mort a pu être causée ainsi par une lésion des parties vitales, qui n’ont pu être analysées par les experts. De même, aucune réponse n’a été apportée aux critiques de la défense sur les conclusions contradictoires des experts automobiles", ont fait valoir les avocats. Estimant "qu’aucune trace de pénétration sexuelle n’avait pu être établie en raison de la crémation du cadavre", la défense a estimé enfin que le chef de "viol" aurait dû être écarté par les juges du fond.

Tous ces arguments ont été écartés par la haute juridiction, qui ouvre ainsi la voie à un procès imminent. Stéphane Krauth encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Son ex-concubine Péroline Garino, qui comparaîtra à ses côtés pour "destruction ou altération de preuves", risque trois ans d’emprisonnement.

 

Nicolas BASTUCK
retour

 
Page d'AcceuilArchives de presseL'ActualitéChroniquesPoèmesNotre associationNous contacter