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Affaire Karine : pas d’éléments déterminants
mise en ligne le samedi 22 juin 2002

Jeudi, vers 22 heures, les avocats de Stéphane Krauth et de la famille Schaaff ont quitté la zone industrielle de Bitche sans réelles certitudes. ’Quatre heures de reconstitution qui n’ont pas apporté d’éléments déterminants’, assurent-ils. Pourtant, il est prévu de revenir sur place une troisième fois la semaine prochaine.


image 205 x 138Jeudi, vers 22 heures, à la sortie de la zone industrielle de Bitche. Les avocats des diverses parties dans l’affaire Karine s’apprêtent à quitter les lieux d’une reconstitution qui a duré quatre longues heures. Mais quatre heures sur le terrain qui "n’ont pas abouti à des éléments déterminants pour faire avancer ce délicat dossier." Sur ce point au moins, les avocats de la famille de Karine et de Stéphane Krauth sont d’accord. Pour le reste évidemment, les interprétations diffèrent. Me Wourms, conseil de la famille Schaaff : "Je ne me faisais pas beaucoup d’illusion. Le mis en examen, qui était là, n’a pas varié d’un iota dans ses déclarations. Mais je m’y attendais. Dès les premiers jours de l’instruction il s’est obstiné sur la thèse de l’accident. Il n’allait pas changer d’avis aujourd’hui (ndlr jeudi soir). Et lorsque des questions plus précises lui étaient posées, il répondait : "je ne me souviens pas". Pour moi, l’accident a bien été provoqué volontairement et l’enlèvement suivi de mort est établi." En forêt de Mouterhouse en septembre Me Dominique Boh-Petit a surtout ironisé sur les multiples essais de voiture et vérifications effectués sur la petite route en prolongement de la zone industrielle, là où Karine a été percutée par la voiture de son client le 22 juillet 2001. "On a fait rouler la Mazda à faible allure, puis un peu plus vite. En marche avant, en marche arrière... mais on a toujours pas d’explications sur les traces de gomme sur la chaussée. Pour le moment, c’est hypothèses et spéculations", estime-t-elle. Me Dominique Boh-Petit et Me Martial Gagneux jouent également l’étonnement face à la répétition des interrogatoires des témoins et à la multiplication des déplacements de justice : "Les témoins de ce 22 juillet 2001 ? Mais à chaque fois qu’on les interroge, ils disent savoir autre chose. Cette fois, ils affirment avoir vu un homme fermer le coffre de la Mazda avant de faire claquer les portières. Habituellement, un témoin, on l’interroge une bonne fois et c’est tout. Et ce n’est pas fini puisqu’il est prévu de revenir encore sur place la semaine prochaine." En effet, toujours pour comprendre les circonstances de la collision entre le vélo de Karine et la Mazda, tous les acteurs du dossier seront une nouvelle fois convoqués à Bitche dans quelques jours. Ce n’est d’ailleurs pas le seul rendez-vous annoncé. En septembre, une reconstitution doit être menée, en forêt de Mouterhouse cette fois, sur les lieux où le corps de Karine a été retrouvé sans vie, en partie calciné. On entrera là dans la partie la plus pénible du dossier : les circonstances de la mort de la jeune lycéenne et l’éventualité d’un viol. Péroline, la compagne de Krauth mise en examen "pour modification de l’état des lieux d’un crime", devra sans doute alors entrer en scène.

 

Stéphane MAZZUCOTELLI
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