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Les Bitchois sous le choc : "C’est révoltant"
mise en ligne le vendredi 3 août 2001

Pour la petite ville de Bitche, le choc de la disparition de Karine était terrible. Les aveux de Stéphane Krauth, un enfant adopté au pays, sont encore plus cruels.


image 205 x 140Dans les rues, les jeunes sont sans doute les plus marqués par la mort de Karine. "Moi, je vais me méfier désormais. Dès que je sortirai, je serai sur mes gardes. Ce qui est arrivé à Karine, c’est révoltant" lance Tamara, 17 ans, comme Karine. "Je connaissais Karine comme ça, sans plus. De toute façon, tout le monde est abasourdi par cette affaire. Nous avons tous pensé à elle pendant ces dix jours", raconte Cécile, une autre adolescente bitchoise.

"Même à Bitche, on va avoir peur. Pourtant, ce n’est pas une grande ville. Personne ne pouvait imaginer un drame pareil", poursuit Tamara qui relève également "la solidarité" de nombreux Bitchois ; ces bénévoles qui ont mis en place des battues, effectué des démarches pour réaliser les affiches de recherche.

D’autres personnes en ville, plus âgées, trouvent difficilement leurs mots pour qualifier les événements d’hier. "J’ai aussi une fille de l’âge de Karine. On ne sait plus quoi penser dans ces cas-là", déclare une mère de famille sur le perron de sa maison. Par pudeur, les gens du Bitcherland cherchent à masquer leur profonde émotion. Pourtant, le malaise est réel. "Nous étions tranquilles ici... pourtant", glisse une dame à l’entrée d’un commerce du centre. Plus loin, une commerçante demande des nouvelles de Karine. Le visage se crispe à l’évocation d’un corps découvert dans la forêt toute proche : "Dans quel monde vit-on ?", s’interroge-t-elle.

D’autres habitants de la ville ne croient pas à la thèse de l’accident et ne cachent pas une colère teintée d’amertume : "C’est trop facile. On ne panique pas au point de brûler un corps".

 

Stéphane MAZZUCOTELLI
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